Au cours de la dernière année, notre équipe de torréfacteurs et baristas patentait dans l’ombre un projet de restauration d’un tuk-tuk, ce taxi à 3 roues de fabrication italienne, typique des routes des pays de l’Asie du sud-est.
L’objectif: remettre le bolide sur la route et le transformer en café-cantine pour faire la livraison de cafés à domicile, offrir des pauses-cafés en entreprises, dans les événements de la région, mariages et autres foires festives où la bean sacrée de nos artisans est requise.
Parsemée de rencontres fortuites et plus marquantes les unes que les autres, notre aventure tire son origine dans le fond du garage d’une maison sur le bord de la route 138, à Sainte-Marthe-du-Cap. Et pas n’importe quel garage. Celui de Monique Lamothe et de son amoureux, l’artiste sculpteur Pierre Landry!
Un projet inachevé
Au printemps 2019, notre membre fondateur Alain Rivard fait la rencontre de Monique par l’entremise du cours en démarrage d’entreprise au CEGEP de Trois-Rivières, cours donné par Alain. Monique cherche à donner un second souffle à l’atelier d’artiste de Pierre. Elle organise un 5 à 7 avec les gens de la classe auquel Alain ne peut malheureusement pas participer dû à d’autres engagements.
Ayant toutefois remarqué l’amour pour les mobilettes et véhicules italiens d’époque de leur professeur qui se déplace en Scooter pour se rendre aux cours, les étudiants ont insisté pour que ce dernier rendre visite à Monique.
Alain y découvre non seulement un garage rempli de projets de sculpture et de mécanique, mais également un atelier de fibre de verre, autre passion de l’artiste Pierre Landry, ainsi qu’une cour arrière pleine de carcasses de bolides divers: bateaux, camion de lait, tracteurs, motocyclettes, etc. Et tapit sous un arbre, les pièces de carrosseries de trois tuk-tuks!
C’est un des projets inachevés de Pierre, raconte Monique aux élèves. Remettre au moins un de ces tuk-tuks sur la route et en faire un véhicule d’attrait touristique qui pourrait déambuler dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières et être loué pour des réceptions, mariages, etc. Quelques jours plus tard, Alain et Monique échangeait sur la possibilité que l’équipe de la coop du Torréfacteur/ Le Temps d’une Pinte puisse en faire un projet de café mobile.
Les créatifs se rencontrent
Cette machination n’aurait jamais quitté la table de dessin, n’eut été d’une deuxième rencontre fortuite et déterminante. Celle de François Bérubé, mécano et patenteux par excellence qui passe une grande partie de son temps libre a remonter pièce par pièce des vieux véhicules, avec la minutie de l’artisan et le respect de l’origine propre aux historiens et collectionneurs. Sans hésiter, François embarque et met la main à l’ouvrage, tout en scrutant les racoins poussiéreux du garage, en dénichant la moindre pièce ici et là, et découvrant au passage des notes et contacts de fournisseurs de pièces d’un peu partout à travers le globe. Parmi eux, plusieurs personnages qui connaissaient bien Pierre Landry et qui entretenaient avec lui une correspondance, entre autres, au sujet de ce fameux projet de Tuk-Tuk !
Pas question de mettre les breaks !
Alors que les travaux de réfection vont bon train et que les coopérants envisagent l’inauguration de leur café mobile pour l’été 2020, la pandémie de Covid vient mettre tous les projets de l’entreprise en perspective. Les premiers jours sont source d’incertitudes, inquiétude, mais déjà, on sait qu’il ne faut pas stagner. Le projet de Tuk-Tuk qui était initialement un simple projet trippant, se transforme alors en projet de café mobile permettant non seulement d’offrir des pauses-café dans les foires et entreprises de la région, mais aussi pour les particuliers, la livraison à domicile de nos cafés.
L’idée en détail
- Récolter des abonnements mensuels pour la livraison à domicile de nos cafés
- Embaucher des jeunes provenant de divers quartiers de la ville et leur offrir un premier emploi de camelot de café à vélo
- Torréfier avec minutie, des cafés aux saveurs expressives
- Préparer les commandes et remplir le Tuk-Tuk pour le préparer à la livraison
- Déposer les cafés chez les camelots à vélos pour qu’ils en fassent la distribution dans leurs quartiers respectifs
Une campagne de sociofinancement
Décidés à ne pas se laisser abattre par la fermeture de notre bistro-café en raison de la pandémie et pour contrer les pertes de revenus qui en découlent, nous lançons au printemps 2020 une campagne via la plateforme de La Ruche Mauricie.
Pour réaliser la restauration complète de l’autocar, sa transformation en café mobile et procéder à l’embauche de camelots à vélos, nous visons de lever plus de 8000 $ en 45 jours.
Nous avons besoin de vous pour retomber sur nos 3 roues ! Le Torréfacteur célébrera bientôt ses 25 ans et nous sommes déterminés à le faire vivre encore au moins aussi longtemps.
Pour contribuer, il suffit de se rendre sur la page de la campagne et choisir une de nos généreuses et délicieuses contreparties dont vous pourrez profiter quelques temps après la campagne d’une durée de 45 jours.
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