Lancement officiel de la Côte à 2 Fesses

Trois-Rivières, le 20 novembre 2020,

Toute l’équipe de la microbrasserie Le Temps d’une Pinte est fière d’annoncer l’arrivée d’une nouvelle IPA dans la famille des 473ml. Après quelques mois de recherche et d’expérimentation, nous sommes arrivés à un produit qui est brassé en réponse aux demandes de notre clientèle, la Côte à 2 fesses. «Depuis l’arrivée des NEIPA sur le marché, nous réfléchissons à bien interpréter le style sans laisser de côté notre philosophie brassicole. Nous vous présentons aujourd’hui une bière trouble et juteuse aux effluves de pêche et de fruits tropicaux qui termine sa descente sur des notes tropicales et légèrement herbacée.» Sébastien Bourassa

 

Inspirée par les IPA de la Côte-Est américaine, la Côte à 2 fesses tire son nom d’une côte bien de chez nous ! Son nom est à la fois un clin d’œil à la Côte-Est et une manière pour nous de souligner un lieu de notre ville riche en histoire. C’est à proximité de ces deux fesses que se déroula La Bataille de Trois-Rivières en 1776, lors de laquelle nous renvoyâmes les Bostonnais chez eux après quelques mois d’occupation.

 

 

Démarche artistique

L’illustration de la canette a été réalisée par un artiste de la région, Guillaume Massicotte, membre de l’atelier Presse Papier. Après quelques semaines de recherche et d’observation, il a choisit de s’inspirer d’une photo qui se démarquait significativement des autres. Sur celle-ci, on voit un habitant de Sainte-Marguerite avec son chien «Poko». À cette époque, les attelages de chien étaient fréquents à Trois-Rivières au point qu’un règlement municipal interdisait ceux-ci sur les trottoirs. La photo aurait été prise entre 1930 et 1935, alors que la côte Plouffe était un tout nouveau passage pour se déplacer entre Sainte-Marguerite et le boulevard des Forges.

 

 

L’artiste à également choisit comme image secondaire de mettre de l’avant le moulin des Forges qui se trouve au haut de la côte. « Le moulin à vent des Forges est construit en 1938. Ce moulin abrite d’abord les toilettes publiques du Terrain de l’Exposition. Il connaît par la suite diverses fonctions, servant entre autres de poste de taxi, de bureau de tourisme et de siège social à la Jeune Chambre de commerce de Trois-Rivières. La Société de conservation et d’animation du patrimoine de Trois-Rivières (SCAP) y aménage ses locaux en 1981. Elle occupe l’édifice jusqu’en 1995. Deux ans plus tard, la Société d’horticulture de la Mauricie s’installe dans le moulin, renommé le Moulin en fleur. Elle y tient encore aujourd’hui des réunions et des événements publics. » 1

Un peu plus d’histoire..

8 juin 1776

« Dans la nuit du 7 au 8 juin, les Américains conduits par François Guillot, dit Larose, marchand à la Rivière-du-Loup (Louise-ville), et un certain Dupaul, cabaretier à Machiche, traversèrent le lac Saint-Pierre. À la Pointe-du-Lac, ils forcèrent Antoine Gauthier à les guider vers Trois-Rivières à la favem de la nuit. Gauthier, sous prétexte de se vêtir chaudement, prévint sa femme Marie-Josephe Girard d’avertir le capitaine de milice Guay dit Landron. Gauthier fit durer, une bonne partie de la nuit, la randonnée à travers le bois, le long de ce qui est aujourd’hui la route vers les Forges. Averti par Guay, vers 4 heures du matin, le colonel Fraser, assisté de la milice trifluvienne, du chevalier de Niverville et du général Tremblay, regroupèrent près de 1 100 soldats et attendirent de pied ferme, bien retranchés, les Américains à la Croix Migeon, hauteur qui commande toute la ville et ses environs.

La Croix Migeon, au dire de Pierre de Sales Laterrière, ne pouvait être que la pointe ou le cap du grand coteau qui domine la basse-ville, la commune et la route Sainte-Marguerite. On croit qu’en 1776, il y avait sur ce terrain une croix de haute taille visible de loin. Pour le Dr Conrad Godin, historien de Trois-Rivières, l’endroit de la bataille pourrait plutôt se situer à l’ancien pont Lejeune où commençait la commune, alors que, pour d’autres Trifluviens, elle se serait déroulée à l’endroit appelé communément «la Côte à deux fesses» ou Côte Plouffe actuelle. » ²

Puisque la bière ne connaît pas de frontières, la Côte à deux fesses invite à célébrer ce style américain puis à faire preuve de résilience face à l’absurdité de ce qui n’était peut-être au final, qu’une guerre entre deux fesses ! Levez votre Pinte avec nous ! Non pas pour commémorer la bataille contre les américains, mais plutôt pour célébrer l’indépendance et la résilience des habitant.es des Trois Rivières !

 

Source:

1 Patrimoine trifluvien. No 2 (1992).

https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/detail.do?methode=consulter&id=174349&type=bien

² Cécil, P. (2001). La bataille de Trois-Rivières, 8 juin 1776. Histoire Québec, 7 (1),3–4.

https://www.erudit.org/fr/revues/hq/2001-v7-n1-hq1058065/11398ac.pdf